Le ministère néerlandais de la Défense a publié aujourd’hui des photographies d’avions militaires russes harcelant le HNLMS Evertsen alors qu’il naviguait dans les eaux internationales de la mer Noire jeudi dernier.
Selon le ministère de la Défense, le harcèlement aérien a commencé à 15h30 heure locale le 24 juin et s’est poursuivi pendant cinq heures. Des avions de l’armée de l’air russe armés de missiles air-sol ont volé à plusieurs reprises à une altitude “dangereusement” basse au-dessus et à proximité de l’Evertsen, effectuant des simulations d’attaques sur la frégate.
Deux Su-30SM auraient été parmi les avions russes harcelant le HNLMS Evertsen le 24 juin. (Ministère néerlandais de la Défense)
Après le départ de l’avion, le ministère a déclaré que les forces russes avaient tenté de brouiller les systèmes électroniques à bord de l’Evertsen. Le commandant George Pastoor, commandant de l’Evertsen, a déclaré qu’il n’y avait aucune raison pour les “actions agressives” automobile l’Evertsen naviguait dans les eaux internationales, décrivant les actions russes comme “un comportement irresponsable et dangereux en mer”.
Le ministère de la Défense affirme que le harcèlement russe a violé le droit à la libre utilisation de la mer, ainsi que l’accord bilatéral sur la prévention des incidents en mer en dehors des eaux territoriales. Dans un communiqué de presse, la ministre néerlandaise de la Défense, Ank Bijleveld-Schouten, a déclaré que l’Evertsen “a parfaitement le droit d’y naviguer”. Elle a poursuivi qu’il n’y avait “aucune justification pour ce style d’acte agressif, qui augmente inutilement les risques d’accidents”, affirmant que les Pays-Bas tiendraient la Russie “responsable” de l’incident.
Ingushetiya, une corvette russe de classe Buyan-M, swimsuit le HNLMS Evertsen le 24 juin. (Ministère néerlandais de la Défense)
Le HNLMS Evertsen est actuellement en mer Noire avec le HMS Defender, tous deux séparés du Queen Elizabeth Provider Strike Group pour des visites en Ukraine et en Géorgie. Mercredi dernier, le ministère britannique de la Défense avait démenti les affirmations de leurs homologues russes selon lesquelles le HMS Defender aurait été chassé des eaux revendiquées par la Russie près de la Crimée. Un journaliste de la BBC embarqué à bord du HMS Defender a contesté les affirmations russes selon lesquelles des coups de semonce auraient été tirés, ainsi que des bombes qui auraient été larguées devant le destroyer par des Su-24 russes.