Erdogan menace de bloquer l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN en raison d’allégations de “soutien au terrorisme”

Erdogan menace de bloquer l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN en raison d’allégations de “soutien au terrorisme”

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé lundi de bloquer les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, allant jusqu’à accuser la Suède d’être un “couvoir” pour “terroristes”.

Lors d’une conférence de presse, Erdogan a affirmé que des «terroristes» étaient présents au parlement suédois, affirmant que les délégations suédoise et finlandaise n’avaient pas besoin de venir à Ankara pour discuter de la query. Le ministère suédois des Affaires étrangères avait déclaré lundi à l’Agence France-Presse que de hauts représentants suédois et finlandais prévoyaient de se rendre à Ankara pour rencontrer des responsables turcs malgré les objections d’Ankara.

Les annonces d’Erdogan font suite aux remarques du ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu dimanche qui a accusé la Finlande et la Suède de soutenir les “terroristes”, déclarant à la suite d’une réunion informelle de l’OTAN à Berlin que “les pays soutenant le terrorisme ne devraient pas être des alliés au sein de l’OTAN”. Ankara a ensuite publié une liste de demandes supplémentaires pour l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, y compris la levée des restrictions à l’exportation d’équipements militaires vers la Turquie, ainsi que la fin des condamnations des activités turques en Syrie et en Irak.

Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN se réunissent à Berlin le week-end du 14 mai (OTAN)

Les accusations de soutien de la Turquie au «terrorisme» de la half des deux pays découlent des accusations d’Ankara selon lesquelles ils abriteraient des membres présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et du mouvement Gülen qui auraient planifié la tentative de coup d’État de 2016, ainsi que leur soutien au Forces démocratiques syriennes, qui, selon Ankara, sont dirigées par des membres du PKK. Cavusoglu a accusé la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, d’avoir tenu des propos « incendiaires » à ce sujet.

Cependant, Linde a déclaré à SVT que les allégations de Cavusoglu sont dues au fait que les médias turcs ont mal traduit les commentaires qu’elle a faits à ce sujet à la presse suédoise. Une déclaration qu’elle a faite selon laquelle la Suède et les États-Unis n’étaient pas d’accord avec la place de la Turquie selon laquelle tous les Kurdes du nord-est de la Syrie étaient membres de la même organisation (comme indiqué précédemment, la Turquie pense que le SDF est dirigé par des membres du PKK), a été mal traduit. dans une prétendue affirmation de Linde selon laquelle la Turquie considérait tous les Kurdes comme des terroristes.