Le gouvernement libyen va enquêter sur les charniers de Tarhuna et demande une aide technique internationale

Le gouvernement libyen va enquêter sur les charniers de Tarhuna et demande une aide technique internationale

Le gouvernement libyen d’entente nationale (GNA) a annoncé hier qu’il formerait un comité chargé d’enquêter sur les fosses communes découvertes dans la ville de Tarhuna. Le comité doit être présidé par un médecin légiste, avec des membres issus de l’Autorité générale d’enquête et d’identification des personnes disparues, du ministère de l’Intérieur et du Centre de médecine de campagne et de soutien. Le comité commencera officiellement les travaux d’enquête dimanche.

Le Dr Kamal al-Siwi, chef de l’Autorité générale d’enquête et d’identification des personnes disparues, s’exprime lors d’une conférence de presse à Tripoli hier. La formation d’une fee d’enquête a été annoncée lors de la conférence de presse. (Photograph avec l’aimable autorisation du Volcano of Rage Media Heart)

La formation du comité fait suite à la découverte de 11 fosses communes dans et autour de Tarhuna après que les forces du GNA ont capturé la ville à la milice Kaniyat alignée sur l’Armée nationale libyenne (LNA) qui l’avait gouvernée. Selon les rapports du GNA, au moins 300 corps ont été découverts dans les tombes à ce jour, avec des femmes et des enfants parmi les victimes. Le Centre des médias pour l’opération Volcano of Rage du GNA a rapporté la découverte du corps d’une fillette de 12 ans qui avait été menottée dans l’une des tombes, et d’autres rapports médico-légaux suggèrent que certaines des victimes avaient été enterrées vivantes.

En réponse à la découverte des fosses communes, le Premier ministre du GNA, Fayez al-Serraj, a demandé à la Mission d’appui des Nations Unies en Libye de fournir au GNA un soutien approach, des conseils en matière de droits de l’homme et un soutien pour documenter les violations des droits de l’homme. Le ministre des Affaires étrangères Mohamed Siala a également écrit au Conseil de sécurité des Nations Unies, demandant que le Conseil de sécurité renvoie la découverte des fosses communes à la Cour pénale internationale. Dans la lettre, le ministre a écrit que le Conseil de sécurité devait adopter une place ferme sur les crimes commis par la milice Kaniyat, déclarant que les crimes commis constituaient des crimes contre l’humanité.

Les premiers intervenants travaillent pour retirer cinq corps jetés dans un puits d’eau près de Tarhuna. (Photograph avec l’aimable autorisation du Volcano of Rage Media Heart)

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est déclaré “profondément choqué” par la découverte des charniers, appelant à une “enquête approfondie et transparente et à ce que les auteurs soient traduits en justice”. Il a réitéré son appel à la fin immédiate de tous les combats en Libye « afin de sauver des vies et de mettre fin aux souffrances des civils ».

Mahmoud al-Warfalli, recherché par la CPI pour les nombreuses exécutions extrajudiciaires qu’il a commises et s’est fait filmer en le faisant, est célébré à Benghazi alors qu’il se préparerait à rejoindre le entrance de Syrte. pic.twitter.com/Aa9c2vQrTD

– Wolfram Lacher (@W_Lacher) 14 juin 2020

Ce n’est pas la première fois que les forces de l’ANL sont accusées de violations des droits humains à grande échelle. La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt en 2017 contre Mahmoud al-Werfalli, un commandant de la brigade Al-Saiqa de l’ANL, pour les exécutions extrajudiciaires de 33 personnes à Benghazi et dans ses environs. Alors que la LNA a affirmé l’avoir arrêté pour enquête après l’émission du mandat d’arrêt, il n’a jamais été remis à la CPI, et a même été filmé récemment prétendant se diriger vers les lignes de entrance à Syrte.

Compte tenu de l’significance du personnel de la milice de Kaniyat dans l’offensive de l’ANL à Tripoli (à tel level que la milice a été rebaptisée 9e brigade de la LAAF), la découverte soulève la vilaine query de savoir si les nations étrangères fournissant du matériel et un soutien diplomatique à l’ANL sont complices de crimes de guerre. commis par les forces de l’ANL. Peut-être dans le however d’empêcher l’examen du soutien diplomatique français à Haftar, le ministère français des Affaires étrangères a plutôt accusé la Turquie d’aggraver la state of affairs en Libye en raison de sa “posture de plus en plus agressive”.