Le bureau du procureur général azerbaïdjanais ouvre une enquête sur des vidéos de crimes de guerre azerbaïdjanais

Le bureau du procureur général azerbaïdjanais ouvre une enquête sur des vidéos de crimes de guerre azerbaïdjanais

Le bureau du procureur général d’Azerbaïdjan a annoncé le 21 novembre qu’il avait ouvert une enquête sur des vidéos montrant la torture de militaires arméniens capturés par du personnel azerbaïdjanais, ainsi que sur des vidéos montrant la profanation des cadavres de militaires arméniens.

L’annonce fait suite à la diffusion de plusieurs vidéos graphiques des actes en query sur les réseaux sociaux et Telegram au cours du week-end, notamment la décapitation d’un soldat arménien captif. Le Parquet général et le Parquet militaire déclarent avoir « analysé » les vidéos, affirmant qu’il y avait « beaucoup » de fausses vidéos, mais encore suffisamment pour justifier une enquête.

Le bureau du procureur militaire a depuis engagé une motion pénale en vertu des articles 115.2 (torture, traitements cruels ou inhumains) et 245 (violation d’une tombe ou d’un cadavre) du Code pénal de la République d’Azerbaïdjan. Le communiqué poursuit en indiquant que les auteurs seront “identifiés et traduits en justice”, ajoutant que le public recevra des informations détaillées sur les progrès et les résultats de l’enquête. La déclaration conclut en notant que les actes en query ne seront pas tolérés de la half des civils comme des militaires.

Dans la même déclaration, le bureau du procureur général a déclaré que des poursuites judiciaires seraient engagées contre les civils et militaires azerbaïdjanais qui endommagent ou détruisent des websites historiques, religieux ou culturels dans les zones reprises du Haut-Karabakh, affirmant que de telles actions étaient incompatibles avec la tradition azérie, soulignant les « valeurs de tolérance et de multiculturalisme ». Les avertissements s’accompagnent de l’annonce d’enquêtes sur les violations présumées des lois et coutumes du conflit armé par les forces arméniennes pendant les combats, ainsi que sur les dommages aux websites historiques qui auraient été causés par les Arméniens.

Alors que le langage jurant la transparence semble familier, le gouvernement azerbaïdjanais avait précédemment rejeté une vidéo du meurtre extrajudiciaire de deux civils arméniens comme une fausse « provocation », malgré la vérification par Bellingcat et la BBC. Seul le temps dira si justice sera rendue dans l’enquête sur ces crimes de guerre et prouvera que le discours sur les valeurs est soutenu par une motion réelle.