Alors que le président Macron a annoncé que la France pourrait retirer certaines troupes du Sahel et que les Américains viennent de terminer leur retrait de la Somalie, le retrait des troupes d’Afrique est devenu une tendance ce mois-ci. Les Russes ne sont pas bloqués en 2020 et ont officiellement informé l’ONU qu’ils retireraient leurs propres « instructeurs militaires » (un terme souvent utilisé pour désigner le personnel paramilitaire russe) de la République centrafricaine.
Un rebelle capturé défile à la télévision d’État centrafricaine
L’envoi de ces « instructeurs » a été annoncé pour la première fois par la Russie en décembre lors de la campagne électorale en République centrafricaine. Un porte-parole de la RCA a affirmé que les Russes avaient en fait envoyé une drive régulière beaucoup plus importante, mais ces affirmations ont été démenties par Moscou. Des sous-traitants militaires privés russes sont également connus pour être actifs dans le pays et la RCA a conclu plusieurs accords avec la Fédération de Russie. En bref, cela implique que la Russie fournisse un soutien en matière de sécurité en échange d’accords lucratifs permettant l’exploitation des vastes ressources naturelles de la RCA.
Une affiche électorale de la RCA.
https://minusca.unmissions.org/bangui-le-rpercentC3percentA9sultat-dpercentC3percentA9finitif-de-lpercentE2percent80percent99percentC3percentA9lection-prpercentC3percentA9sidentielle-accueilli-dans- le-calme
Le gouvernement centrafricain n’est pas dans la meilleure state of affairs sécuritaire ; la majeure partie du pays est sous le contrôle des rebelles. La nation était entraînée dans une guerre civile depuis 2012 et ce n’est qu’un parmi une chaîne de coups d’État armés et de conflits à émerger dans l’État africain. Le gouvernement actuel dépend fortement du soutien militaire étranger pour maintenir sa state of affairs tenable, y compris la mission de maintien de la paix de l’ONU MINUSCA qui maintient 15 000 personnes dans le pays (dont 11 000 militaires). Le Rwanda, qui fournit 1 800 hommes à l’État, maintient la plus grande contribution à la mission.
Il semble que la state of affairs ne fasse qu’empirer, l’ONU notant une recrudescence de la violence dans les jours précédant l’élection. Selon un porte-parole du HCDH de l’ONU :
“Nous sommes profondément alarmés par les informations faisant état d’une escalade de la violence alimentée par des griefs politiques et des discours de haine, entraînant le déplacement forcé de civils, y compris vers les pays voisins”
Tout récemment, les rebelles ont lancé une autre attaque contre la capitale centrafricaine qui a fait deux soldats de la paix de l’ONU et des dizaines de rebelles morts.