Le Pentagone a refusé à l’équipe de transition de Joe Biden l’accès à des informations critiques telles que les opérations militaires en cours, les activités des SOF et le programme de distribution de vaccins COVID-19. Politico a affirmé la semaine dernière que le personnel et les responsables du Pentagone avaient interrompu le processus de transition à plusieurs reprises. Un de ces incidents s’est produit en décembre 2020 lorsque l’équipe de transition a rencontré le gén. Scott Miller, le commandant des forces américaines en Afghanistan, a été annulé.
De nombreuses autres réunions ont été soit annulées, reportées, retardées ou même contrôlées afin d’empêcher l’équipe de transition d’atteindre ses objectifs d’acquérir une compréhension des opérations militaires en cours et des développements. Cela comprenait le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, les opérations spéciales américaines en Afrique et des informations sur le programme de vaccination.
La personne responsable de cela était le secrétaire à la Défense par intérim Chris Miller. Selon Axios, Miller a ordonné l’arrêt de la transition au Pentagone juste avant les vacances de Noël. On ne sait pas si cela a été motivé par Donald Trump ou s’il a été mené par Miller à lui seul. Le secrétaire à la Défense par intérim a nié ces affirmations, expliquant que le Pentagone et l’équipe de transition avaient convenu de reporter leur travail jusqu’à la fin des vacances. Cependant, l’équipe de Biden allègue qu’aucun accord de ce sort n’a jamais eu lieu entre eux et Miller.
Le secrétaire à la Défense par intérim, Chris Miller, s’adresse aux journalistes à bord d’un avion gouvernemental en route vers Joint Base Andrews, dans le Maryland, le 14 janvier 2021. (Photograph du DoD par Lisa Ferdinando)
Dans cette state of affairs sans précédent, la sécurité nationale des États-Unis a été mise en péril par l’administration sortante de Donald Trump. De telles actions visant à retarder l’équipe de transition de Joe Biden n’étaient pas nécessaires, mais ont été dictées par une campagne de désinformation visant à contester la légitimité de l’élection présidentielle. Ces étapes étaient en effet inutiles, ébranlant les fondements des procédures de transition.
On ne sait pas encore si ce problème a été causé exprès par Miller ou Trump, mais il pourrait faire l’objet d’une enquête future par des fonctionnaires fédéraux. Néanmoins, le Sénat pourrait se pencher sur la query de plus près lors du processus de destitution en cours de Donald Trump. Jusque-là, il n’y a pas d’outils ou d’actions en justice disponibles pour examiner l’étendue des tactiques dilatoires prétendument utilisées contre l’équipe de transition par les responsables du Pentagone.