Dans une récente déclaration, les talibans ont appelé la nouvelle administration américaine à poursuivre la mise en œuvre de l’accord, conclu en février de cette année, visant à retirer toutes les troupes américaines d’Afghanistan d’ici mai 2021.
Cependant, cette déclaration intervient dans un contexte de violence accrue du groupe, qui fait un utilization intensif de deux des moyens les plus efficaces à sa disposition : les attentats suicides à la voiture piégée (SVBIED) et les frappes de drones.
Selon le chercheur indépendant Hugo Kaaman, au cours des trois derniers mois seulement, les talibans ont mené au moins 35 attaques SVBIED contre des cibles de l’Armée nationale afghane (ANA), ce que Kaaman décrit comme “… une escalade sans précédent face aux négociations”.
Le 27 octobre, ce groupe d’assaut taliban a attaqué le QG de la police afghane à Khost. Les trois HUMVEES, des aides américaines capturées à l’ANA, ont été utilisées comme SVBIED (through les réseaux sociaux)
Les SVBIED sont notoirement difficiles à arrêter et sont des armes terroristes extrêmement efficaces. L’utilisation accrue et intensive de ceux-ci indique que les talibans sont à la fois mieux équipés que jamais, grâce au matériel capturé, et plus dévoués.
L’utilisation accrue des SVBIED par les talibans va de pair avec leur utilisation de drones. Le 1er novembre, quatre brokers de sécurité qui jouaient au volley-ball à la résidence du gouverneur de Kunduz ont été tués par un obus de mortier qui aurait été largué par un petit drone.
Cela a été suivi d’une attaque le 7 novembre, lorsque des drones armés ont attaqué un avant-poste de l’armée, blessant deux soldats. Le lendemain, l’ANA a publié des pictures de l’un des drones, qu’elle prétend avoir abattu.
Un drone taliban abattu (ANA)
L’accélération du rythme des attaques des talibans démontre qu’en dépit des pourparlers de paix entrepris à Doha entre eux et le gouvernement afghan, ils sont convaincus qu’ils peuvent continuer à éroder l’emprise et la pressure de Kaboul sans ingérence indue. Avec les États-Unis pris dans leurs problèmes internes, ainsi que la fatigue de la guerre en Afghanistan, ils ont probablement raison.