La France développe de nouveaux sous-marins nucléaires lanceurs de missiles balistiques

La France développe de nouveaux sous-marins nucléaires lanceurs de missiles balistiques

Dans une interview au journal La Figaro, la ministre française des Armées, Florence Parly, a confirmé que le développement avait commencé de la prochaine génération de sous-marins lance-missiles balistiques (SNLE) pour la marine française.

Les nouveaux navires représenteront la troisième génération de SSBN construits par les Français, qui sont considérés comme l’un des éléments les plus critiques des défenses françaises en fournissant une dissuasion nucléaire totalement indépendante.

Selon Parly, une étude de trois ans a été menée et les Français prévoient désormais d’attribuer un premier contrat de conception de cinq ans à Naval Group et Technic Atom, qui seront les maîtres d’œuvre des nouveaux bateaux.

Le premier SNLE français, Le Redoutable (S611), a été mis en service en 1971. Premier d’une classe de six, il était le produit d’une volonté du général de Gaulle pour la France de garder le contrôle de ses propres forces nucléaires, y compris le développement de leurs propres missiles balistiques lancés par sous-marins (SLBM).

Le Redoutable (Wikimédia)

Les Le Redoutable ont été remplacés à la fin des années 1990 par quatre Triomphant. C’est pour remplacer ces sous-marins que de nouveaux navires sont conçus et construits.

La nouvelle classe “SNLE 3G” devrait commencer à entrer en service en 2035 et servir jusqu’aux années 2090. Devant déplacer environ 15 000 tonnes et mesurer environ 12 mètres de plus que la classe Triomphant, ils devraient toujours transporter la même cost de missiles que leurs prédécesseurs de 16 SLBM M51. Ceux-ci sont entrés en service en 2010 et devraient donc avoir un potentiel de mise à niveau suffisant pour rester viables pendant plusieurs décennies.

Les SNLE 3G seront également équipés des capteurs, armes et applied sciences les plus avancés disponibles. Naval Group et Technic Atom prévoient de construire un de ces navires tous les cinq ans une fois le développement terminé et la manufacturing lancée, un rythme qui, selon eux, permettra d’atténuer les risques technologiques et de préserver les compétences jusqu’au lancement de leurs successeurs.

Et Parly a précisé dans l’interview que le développement du SNLE 3G était une priorité absolue : « Le SNLE, c’est l’assurance-vie de la France », a-t-elle déclaré.