Le bureau du procureur général d’Azerbaïdjan a annoncé l’arrestation de deux soldats azerbaïdjanais pour leur implication présumée dans des crimes de guerre.
Dans un communiqué de presse publié le 14 décembre, le bureau du procureur général a identifié les deux soldats arrêtés comme étant Rashad Aliyev et Gardashkhan Abishov. Les sous-officiers font l’objet d’une enquête pour avoir profané les restes de soldats arméniens tués lors des combats dans la région de Zangilan.
Deux soldats, Arzu Huseynov et Umid Agayev ont également été arrêtés. Ils sont accusés d’avoir “insulté les Arméniens” en détruisant des pierres tombales dans un cimetière du village de Madatli, dans la région de Khojavend.
Camions utilisés par les Casques bleus russes au Haut-Karabakh dans une gare. (Photograph avec l’aimable autorisation du ministère de la Défense d’Azerbaïdjan)
Toutes les personnes arrêtées sont soupçonnées de s’être enregistrées en practice de commettre les actes et de publier les vidéos sur les réseaux sociaux. La déclaration poursuit qu’ils font l’objet d’une enquête en vertu des articles pertinents du Code pénal de la République d’Azerbaïdjan.
Ces arrestations font suite à l’annonce, le 21 novembre, que le bureau du procureur général avait officiellement ouvert une enquête sur plusieurs vidéos semblant représenter des crimes de guerre commis par des militaires azerbaïdjanais. En effet, ces vidéos n’ont cessé de proliférer malgré la cessation des hostilités.
Par ailleurs, Human Rights Watch a publié plusieurs déclarations accusant à la fois l’Azerbaïdjan et l’Arménie d’attaques à la roquette et aux missiles balistiques “illicitement aveugles” contre des zones peuplées d’Azerbaïdjan et du Nagano-Karabakh sans “aucune cible militaire apparente”. De plus, les deux events sont accusées d’utiliser des armes à sous-munitions, Human Rights Watch exhortant les deux pays à cesser leur utilisation et à adhérer à la Conference sur les armes à sous-munitions interdisant leur utilisation.
Que des arrestations aient été effectuées est un signe positif, mais un procès équitable pour toutes les personnes impliquées reste le seul moyen de garantir que justice soit rendue. Malheureusement, les troubles politiques actuels en Arménie sont susceptibles d’empêcher un homologue arménien de mener ces enquêtes, le Premier ministre Pashinyan n’ayant probablement aucun capital politique restant à dépenser pour enquêter sur l’armée qu’une grande partie du public arménien pense qu’il a trahie.