Lundi, 13 otages militaires turcs détenus dans les montagnes irakiennes par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été retrouvés morts par des soldats turcs. Le gouvernement turc déclare qu’ils ont été exécutés par la guérilla et a déclaré que 12 des corps avaient été retrouvés abattus d’une balle dans la tête; le dernier à l’épaule.
Le PKK conteste cela, affirmant que les otages ont en fait été tués par une bombe larguée lors d’une frappe aérienne turque. Cependant, ces frappes aériennes n’entraînent pas souvent de blessures par balle à la tête.
Le département d’État américain a publié une déclaration condamnant le PKK, sans oublier de souligner que les États-Unis ont déjà désigné l’organisation comme groupe terroriste. Quoi qu’il en soit, Erdogan en a profité pour attaquer les États-Unis pour ce qu’il considère comme se rangeant du côté des terroristes. Le fait que les États-Unis aient soutenu les Kurdes en Syrie est une raison suffisante. Erdogan a déclaré que :
“Tu [America] dit que vous ne souteniez pas les terroristes, alors qu’en fait vous êtes à leurs côtés et derrière eux. […] Après cela, il y a deux choices. Soit vous agissez avec la Turquie sans si ni mais, sans aucun doute, ou ils seront complices de tous les meurtres et effusions de sang. […] L’organisation terroriste à notre porte, à nos frontières, tue des innocents.
L’motion s’inscrit dans le cadre d’un vaste conflit entre la Turquie et le PKK, ou à plus grande échelle, les Kurdes. Les Kurdes sont une minorité importante en Turquie, constituant la majorité de la inhabitants dans certaines régions du sud-est de la Turquie. Les Kurdes ont tendance à soutenir la maximisation de leur autonomie et ont tendance à voter pour des partis régionaux opposés à Erdogan et à sa politique. Leur opposition a parfois pris des formes violentes. La Turquie a réagi en prenant des mesures telles que la fermeture des chaînes de télévision en langue kurde, la suppression des statues honorant les héros kurdes et même la restriction de l’utilisation de la langue kurde dans l’enseignement supérieur. De plus, l’armée est activement engagée contre les éléments kurdes les plus radicaux.
Le ministère turc de l’Intérieur affirme que 718 personnes dans 40 villes ayant des liens avec le PKK ont été arrêtées. La Turquie est également activement engagée dans des opérations militaires contre le PKK en Irak.