Un extrait d’un discours prononcé par le général indonésien Pekasa lors d’une téléconférence semble suggérer que l’armée indonésienne s’éloigne des «assessments de virginité» de ses recrues féminines. Selon une traduction fournie par The Guardian :
« Il n’y aura plus [medical] examen en dehors de ce however. […] Il y a des choses qui ne sont pas pertinentes… Et [we] ne peut plus faire ce style d’examen. Nous devons faire le même examen sur les recrues féminines que sur les recrues masculines.
Les assessments, qui auraient été effectués sur des recrues féminines et parfois même sur les épouses potentielles d’officiers militaires indonésiens, verraient un médecin insérer deux doigts dans le vagin de la femme et vérifier si l’hymen était intact. Si ce n’était pas le cas, cela marquerait la fin de la carrière militaire de ladite femme.
La pratique a longtemps été critiquée par des groupes de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch la qualifiant d'”abusive” tandis que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que la pratique violait les droits humains des victimes. Dans un communiqué, Human Rights Watch a déclaré que :
« Le commandement de l’armée fait ce qu’il faut. Il incombe désormais aux commandants de territoire et de bataillon de suivre les ordres et de reconnaître la nature non scientifique et contraire aux droits de cette pratique. Une pression accrue doit également être concentrée sur les hauts commandants de la marine et de l’armée de l’air pour qu’ils suivent l’exemple de l’armée et mettent fin à cette pratique.
Human Rights Watch a mis en lumière la query pour la première fois en 2014.
Néanmoins, il reste à voir ce qui sera concrètement fait pour mettre fin à ces pratiques. Les assessments auraient également été pratiqués par la police, l’armée de l’air et la marine et rien n’indique que ces organisations envisagent de modifier leurs procédures.
Ces changements sont mis en œuvre au second même où les États-Unis et l’Indonésie participent aux plus grands exercices militaires conjoints à ce jour avec des milliers de soldats. Les exercices, Garuda Protect, ont lieu chaque année depuis 2009.
En-tête : Une picture d’archive d’un contingent de casques bleus indonésiens déployés à la FINUL, au Liban, en 2012 (Pasqual Gorriz/UN Photograph)