L’armée française rapporte avoir neutralisé 60 terroristes au Burkina Faso

L’armée française rapporte avoir neutralisé 60 terroristes au Burkina Faso

Dimanche, le ministère français des Armées a annoncé qu’une soixantaine de terroristes avaient été “neutralisés” au Burkina Faso entre le 15 et le 23 janvier par les troupes françaises opérant dans le cadre de l’opération Barkhane. Un sure nombre de véhicules, dont des camionnettes et des motos, ont également été détruits.

Selon le ministère, les forces françaises ont engagé des terroristes à quatre reprises. Le 16 janvier, une patrouille d’hélicoptères Tigre a engagé des terroristes dans la région de Gorom-Gorom, située à l’extrême nord du Burkina Faso. Les 16 et 17 janvier, les forces françaises ont mené des frappes aériennes contre des convois à la frontière Burkina Faso-Mali avec le soutien d’observateurs aériens avancés burkinabés. Enfin, le 23 janvier, des drones et des Mirage 2000 ont intercepté un autre groupe de terroristes à l’Est de la ville de Djibo (également au nord du pays).

#Barkhane | La power Barkhane et les forces armées du Burkina Faso ont conduit une opération conjointe dans le Nord du Burkina du 15 au 23 janvier. Une soixantaine de terroristes neutralisés. Le fight contre les groupes armés proceed. pic.twitter.com/Tr58qxBMkl

— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) 30 janvier 2022

Ces succès sont survenus peu de temps avant le coup d’État militaire du 23 janvier au Burkina Faso, qui a suivi une série de développements similaires au Tchad, au Mali et en Guinée au cours de l’année écoulée. Les protestations contre le gouvernement motivées par son incapacité à freiner les attaques extrémistes ont commencé le 22 janvier et l’armée est intervenue le lendemain. Le président Roch Marc Christian Kaboré a été détenu par les forces armées alors qu’un nouveau gouvernement de junte a suspendu la structure, le parlement et le gouvernement. Suite à la condamnation internationale et aux décisions de l’Union africaine et de la CEDEAO de suspendre l’adhésion du Burkina Faso à leurs organisations, la structure a été rétablie et le chef du coup d’État, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a été nommé président par intérim.

Des troupes burkinabè patrouillant dans les rues après le coup d’État du 23 janvier (by way of VOA Information)

La France était impliquée dans des opérations de contre-terrorisme dans la région du Sahel depuis 2013, où les forces françaises ont maintenu un effectif d’environ 5 000 hommes au cours de la dernière décennie. L’année dernière, le président français Emmanuel Macron a annoncé son intention de mettre fin à Barkhane et de le remplacer par une opération internationale qui verrait d’autres pays assumer davantage le fardeau français. Le 23 janvier, un soldat français a été tué au Mali, portant à 53 le nombre complete de militaires français tués lors de l’opération Barkhane.

Picture d’en-tête : des soldats français montent la garde au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane. (Ministère français de la Défense)