Le 24 mai, le vice-président malien Assimi Goïta, qui avait également dirigé la junte à l’origine du coup d’État de 2020 au Mali, a conduit l’armée malienne à renverser l’actuel gouvernement de transition. L’motion a marqué le deuxième coup d’État dans le pays en moins d’un an et le troisième cette décennie.
La cour constitutionnelle a confirmé Goïta comme président le 28 mai, ce qui a provoqué une réaction internationale. L’Union africaine a suspendu l’adhésion du Mali et menacé de sanctions le mardi 1er juin, deux jours seulement après que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris des mesures similaires. Pendant ce temps, les États-Unis et les pays européens ont clairement fait half de leur intention d’imposer des sanctions.
Peut-être le plus critique, le président français Emmanuel Macron a menacé de retirer les soldats français du pays. Plus de 5 000 soldats français sont actuellement déployés au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane en soutien au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, à la Mauritanie et au Niger dans leur lutte contre les groupes jihadistes de la région. Bien que certains autres pays européens assument une partie de la cost, la contribution française reste de loin la plus importante. Macron parle depuis longtemps de réduire le déploiement français mais, à la suite du coup d’État, a clairement indiqué que la France ne soutiendrait pas un État “où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition” et que les troupes françaises ne resteraient pas dans un État où l’extrémisme est autorisé à sévir.
Troupes françaises au Sahel (MoD français)
Néanmoins, la crédibilité des menaces proférées par la France et les États de la région reste discutable. Si les troupes françaises se retirent, les groupes djihadistes sont susceptibles d’acquérir une place plus forte qui leur permettra à leur tour de mieux menacer la France. De même, les pays d’Afrique de l’Est peuvent être disposés à introduire des sanctions contre le Mali à courtroom terme mais, étant donné qu’ils sont eux-mêmes engagés contre la même menace, leur volonté de maintenir des sanctions sérieuses à lengthy terme est également incertaine. La junte a précédemment promis d’organiser des élections en février 2022 mais, même si elles se produisent, il est douteux qu’un gouvernement démocratique puisse gouverner indépendamment de l’armée.