Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a signalé la mort d’un général de division de l’armée azerbaïdjanaise, Polad Hashimov, et de dix autres soldats lors de combats avec l’armée arménienne à la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Le ministère arménien de la Défense a confirmé la mort de quatre soldats arméniens au second de la rédaction.
Les combats ont éclaté pour la première fois dimanche 12 juillet à la frontière entre le district azerbaïdjanais de Tovuz et la région arménienne de Tavush, et se sont poursuivis depuis. On ne sait pas qui a tiré le premier coup de feu, et les deux nations s’accusent mutuellement de “provocations”. Les ministères de la Défense des deux pays ont publié des vidéos de drones d’obus d’artillerie frappant les positions militaires des armées de l’autre. Le ministère arménien de la Défense a également publié une vidéo prétendant être l’abattage d’un drone azéri Elbit Hermes 900.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont un différend de longue date sur l’enclave du Nagano-Karabakh, qui est en grande partie habitée par des Arméniens de souche. Le Nagano-Karabakh est sous le contrôle de facto de la République autoproclamée d’Artsakh (soutenue par le gouvernement arménien) depuis la fin de la guerre du Nagano-Karabakh en 1994. Alors qu’un cessez-le-feu a été conclu et que les pourparlers de paix sont toujours en cours, aucun progrès vers un règlement a été faite à ce jour. Des escarmouches sporadiques éclatent de temps en temps, cependant, les combats les plus récents ont eu lieu à la frontière internationale entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au lieu d’autour des frontières du Nagano-Karabakh.
Alors que les combats actuels s’annoncent comme les combats les plus intenses depuis la guerre d’avril en 2016, les nations étrangères et les organisations multinationales n’ont pas tardé à exprimer leur inquiétude face aux combats, avec les États-Unis, l’Union européenne, les Nations Unies et l’OSCE Minsk. Group (l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l’organisme chargé de négocier les négociations azerbaïdjanaises-arméniennes) ont tous publié des déclarations condamnant les combats, exhortant les deux events à cesser les combats. L’Organisation du Traité de sécurité collective dirigée par la Russie, dont l’Arménie est membre, a publié une déclaration similaire malgré les appels publics des responsables arméniens au soutien de l’OTSC après le déclenchement des combats.
Des manifestations de rue soutenant l’armée azerbaïdjanaise ont éclaté mardi soir à Bakou, malgré l’interdiction officielle des rassemblements de masse dans le cadre de la réponse de l’Azerbaïdjan à la pandémie de Covid-19. Des chants de “Mettre fin à la quarantaine, commencer la guerre” ont été entendus sur la place de la Liberté, devant la Maison du gouvernement de Bakou, dans ce qui aurait été le plus grand rassemblement public du pays depuis des années. La police anti-émeute a dispersé la foule avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes après que certains manifestants ont fait irruption dans le bâtiment du Parlement et endommagé les fenêtres et les lustres à l’intérieur. Sept manifestants ont été arrêtés pour « émeutes de masse et résistance ou recours à la drive contre un responsable du gouvernement », le ministère azerbaïdjanais de l’Intérieur affirmant que sept policiers ont été blessés.
Les responsables des deux pays ont affirmé mercredi qu’il n’y avait pas eu de combats du jour au lendemain, mais il reste à voir si la state of affairs restera ainsi.