La Pressure opérationnelle Takuba dirigée par la France sera composée de forces d’opérations spéciales et sa tâche sera de combattre les groupes terroristes armés dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest.
Malgré les efforts des militaires locaux et des forces de l’ordre, la scenario dans les trois régions frontalières du Mali, du Niger et du Burkina Faso reste instable en raison des actions de l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS). De nombreux habitants sont morts, tandis que d’autres ont fui leurs maisons à trigger de la menace terroriste.
Soldats français et maliens en patrouille au Mali, mars 2016 (Picture PASCAL GUYOT / AFP)
La création de la Process Pressure a été demandée par les autorités nigérianes et maliennes et soutenue politiquement par la Belgique, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Suède et le Royaume-Uni. Cependant, le soutien politique ne signifie pas nécessairement une participation militaire. Par exemple, alors que le gouvernement allemand a exprimé son soutien, il ne veut pas participer aux opérations militaires de la Process Pressure en envoyant des unités de la Bundeswehr et a déjà rejeté les demandes françaises de le faire à deux reprises.
La Pressure opérationnelle Takuba sera intégrée à la construction de commandement de l’opération Barkhane, qui est une opération conjointe en cours de l’armée française et du G5 Sahel, composée du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Il conseillera et assistera les Forces armées maliennes en collaboration avec les missions locales onusiennes (MINUSMA) et européennes (EUTM Mali, EUCAP Mali et EUCAP Niger).
La capacité opérationnelle initiale (IOC) de l’unité est censée être atteinte d’ici l’été 2020 et elle devrait atteindre la pleine capacité opérationnelle (FOC) au début de l’année prochaine. Une fois opérationnelle, l’unité s’adaptera aux menaces posées par les groupes terroristes dans la région et servira à soutenir les forces armées locales pour maintenir l’ordre dans la région.