Le Canada lance une nouvelle stratégie indo-pacifique et s’engage à verser 2,3 milliards de dollars canadiens pour la sécurité régionale

Le Canada lance une nouvelle stratégie indo-pacifique et s’engage à verser 2,3 milliards de dollars canadiens pour la sécurité régionale

Le dimanche 27 novembre, le Canada a publié une nouvelle stratégie indo-pacifique qui promet de réorienter la politique étrangère canadienne vers le Pacifique en renforçant les liens avec les alliés indo-pacifiques, en augmentant le commerce régional et en augmentant l’engagement militaire régional.

Aujourd’hui, le Canada respecte son engagement envers les Canadiens et les partenaires de l’#IndoPacifique avec le lancement d’une stratégie indopacifique pangouvernementale qui reflète nos valeurs et intérêts fondamentaux et s’appuie sur nos relations importantes avec nos partenaires de la région.

Voir la vidéo:

— Politique étrangère CAN (@CanadaFP) 27 novembre 2022

Selon la ministre canadienne de la Défense nationale Anita Anand :

« La Stratégie indo-pacifique d’aujourd’hui positionne le Canada comme chef de file dans la promotion de la paix et de la sécurité dans la région indo-pacifique, tout en préservant notre rôle de partenaire fiable. La stratégie renforcera la présence de nos Forces armées canadiennes dans la région et améliorera les relations de défense et de sécurité du Canada avec ses partenaires et ses alliés. Nous continuerons à défendre une région indo-pacifique libre, ouverte et inclusive. »

Dans le cadre de cette politique, 2,3 milliards de {dollars} canadiens (1,72 milliard de {dollars} américains) seront dépensés pour atteindre ces objectifs au cours des cinq prochaines années, dont environ 720 thousands and thousands de {dollars} canadiens (537 thousands and thousands de {dollars} américains) seront consacrés aux problèmes de sécurité. De cette somme, 492,9 thousands and thousands de {dollars} canadiens (328,8 thousands and thousands de {dollars} américains) seront utilisés « pour renforcer la présence navale canadienne dans l’Indo-Pacifique et accroître la participation des Forces armées canadiennes aux exercices militaires régionaux » et 47,3 thousands and thousands de {dollars} canadiens (35,3 thousands and thousands de {dollars} américains) « pour lancer un nouveau initiative multidépartementale pour aider à développer la capacité de cybersécurité chez certains partenaires régionaux ». À titre de comparaison, en 2021, le Canada a dépensé 24,3 milliards de {dollars} canadiens (18,13 milliards de {dollars} américains) pour la défense. Les nouvelles dépenses de défense axées sur le Pacifique s’ajoutent aux promesses précédentes du gouvernement canadien d’augmenter les dépenses de défense après le début de l’invasion russe de l’Ukraine.

Équipes d’arraisonnement du NCSM REGINA et de la drive d’autodéfense maritime japonaise en mer de Chine méridionale (Marine royale canadienne)

Dans le doc stratégique, le Canada justifie son engagement régional croissant en se définissant comme un pays du Pacifique. Dans cette optique, le Pacifique a été présenté comme une région d’opportunités économiques, d’significance mondiale croissante et de défis sécuritaires pertinents pour le Canada. La Chine est présentée comme le défi sécuritaire central avec la stratégie qualifiant la RPC de « puissance mondiale de plus en plus perturbatrice ». Son évaluation de la RPC reflétait celle de la plupart des autres membres du monde démocratique :

« La Chine a bénéficié de l’ordre worldwide fondé sur des règles pour croître et prospérer, mais elle cherche maintenant activement à réinterpréter ces règles pour en tirer un plus grand avantage. La poursuite affirmée par la Chine de ses intérêts économiques et de sécurité, l’avancement des revendications unilatérales, l’ingérence étrangère et le traitement de plus en plus coercitif d’autres pays et économies ont des implications importantes dans la région, au Canada et dans le monde. […] Dans les domaines de profond désaccord, nous défierons la Chine, y compris lorsqu’elle adopte un comportement coercitif, économique ou autre, ignore ses obligations en matière de droits humains ou porte atteinte à nos intérêts de sécurité nationale et à ceux de nos partenaires dans la région.

Conformément à ce level de vue, la stratégie accorde beaucoup plus d’consideration à la Chine qu’aux relations avec les autres États de la région – consacrant plus de 2 pages à la RPC et une demi-page au most aux autres puissances régionales et à l’ASEAN.

Le doc stratégique complet est disponible ici.