Le 3 juin, l’armée américaine a testé un nouveau chercheur multimode pour le Precision Strike Missile (PrSM) en cours de développement. Ce chercheur ajoute une capacité révolutionnaire aux tirs à longue portée de l’armée, leur permettant de participer à la lutte conjointe contre les systèmes de défense aérienne intégrés (IADS) hostiles ainsi que contre les navires de guerre. Pour ce faire, le chercheur utilise un capteur radio passif comme celui d’un missile anti-rayonnement (ARM) qui lui permet de suivre les radars ennemis en écoutant leurs émissions. Pour le guidage terminal, un capteur infrarouge d’imagerie (IIR) est inclus, ce qui permet également au missile de suivre les cibles qui ont éteint leurs émetteurs. Cette mise à niveau du chercheur est connue sous le nom de Spiral One et devrait entrer en service en 2025, deux ans après que le PrSM de base ait atteint sa capacité initiale en 2023. Le take a look at a été effectué en montant le capteur à bord d’un avion pour tester les capacités du capteur, en particulier à haute altitude. Avec une portée de base de 500 km et une portée améliorée de 800 km, le missile sera projeté à des altitudes extrêmes au sommet de sa trajectoire, permettant à un capteur passif smart d’être très efficace.
Le take a look at a été effectué en montant le capteur à bord d’un avion pour tester les capacités du capteur, en particulier à haute altitude. Avec une portée de base de 500 km et une portée améliorée de 800 km, le missile sera projeté à des altitudes extrêmes au sommet de sa trajectoire, permettant à un capteur passif smart d’être très efficace.
Le lancement au sol de missiles anti-radiations a rarement été fait, le seul exemple significatif étant l’utilisation par Israël de l’ARM normal et de la pie-grièche à partir de véhicules terrestres dans les années 70 et 80. De toute évidence, le système était déficient face à un ennemi cellular puisque la doctrine israélienne s’est plutôt tournée vers l’utilisation de petits drones lents laissant des ARM pour les avions. Ici, il est essentiel de comprendre leur raisonnement pour utiliser des ARM lancés au sol, qui est d’éviter de mettre les avions en hazard. Ainsi, l’accent doit être mis sur la capacité de l’arme en l’absence d’observateurs aériens.
Drone anti-rayonnement Harop d’Israeli Aerospace Industries (Picture: IAI)
Alors que les ARM propulsés par fusée ont un temps de réaction rapide, ils sont limités par la nécessité de connaître l’emplacement de l’ennemi avant le lancement. Théoriquement, il est attainable d’identifier en vol un radar précédemment non détecté mais la courte fenêtre de quelques minutes rend cela difficile. En comparaison, la munition israélienne Harop est succesful de se cacher pendant environ six heures. Ainsi si l’objectif est de poursuivre les radars indépendamment la resolution de vagabondage est préférable.
Grâce à des avions furtifs comme le RQ-180 et le F-35, la reconnaissance aérienne du PrSM peut être effectuée sans trop de risques. Ainsi, bien que le PrSM passif guidé par RF ne soit pas idéal en tant que plate-forme indépendante, il fonctionne bien dans le contexte des opérations conjointes multi-domaines.