Dans la matinée du dimanche 9 octobre, la Corée du Nord a lancé deux missiles balistiques à courte portée (SRBM) vers la mer du Japon. Les deux missiles ont été lancés depuis la province sud-est de Kangwon en Corée du Nord et ont atterri en dehors de la zone économique unique du Japon. Le vice-ministre japonais de la Défense, Toshiro Ino, a déclaré que les missiles avaient été lancés respectivement à 1 h 47 et 1 h 53, heure locale, et avaient parcouru environ 350 kilomètres à une altitude pouvant atteindre 100 kilomètres. De même, les cooks d’état-major interarmées de la Corée du Sud ont signalé que les deux SRBM avaient été lancés entre 1 h 48 et 1 h 58, mais étaient par ailleurs d’accord avec l’évaluation japonaise.
Officiers américains et japonais à bord de l’USS Shiloh lors d’un exercice de défense antimissile, 2015 (US Navy)
Les lancements ont été rapidement condamnés par les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon qui ont condamné les lancements et leur effet déstabilisateur sur la région. Selon un communiqué du US Indo-Pacific Command :
« Nous sommes au courant des deux lancements de missiles balistiques et consultons étroitement nos alliés et partenaires. Bien que nous ayons évalué que cet événement ne constitue pas une menace immédiate pour le personnel ou le territoire américain, ou pour nos alliés, le lancement du missile met en évidence l’affect déstabilisateur des programmes illégaux d’ADM et de missiles balistiques de la RPDC. Les engagements américains envers la défense de la République de Corée et du Japon restent à toute épreuve. »
Les lancements s’appuient sur une période d’intensification des lancements de missiles nord-coréens – il s’agissait des sixième et septième lancements en seulement deux semaines et des 24e et 25e en 2022 jusqu’à présent. L’USS Ronald Reagan et sa power opérationnelle, opérant au massive des côtes de la Corée, ont participé à des exercices avec la marine sud-coréenne et la Power d’autodéfense maritime du Japon. La Corée du Nord s’en est servie pour justifier ses lancements, affirmant qu’il s’agissait d’une réponse “juste” à des exercices militaires intimidants et déstabilisateurs. Le groupe de porte-avions Ronald Reagan est en fait revenu dans la région pour protester contre le lancement par la RPDC d’un missile le 4 octobre qui a survolé le Japon.