Une tornade saoudienne s’écrase au Yémen

Une tornade saoudienne s’écrase au Yémen

Le 14 février, un Panavia Twister exploité par la Royal Saudi Air Drive s’est écrasé lors d’une mission d’appui aérien rapproché au-dessus du gouvernorat d’al-Jawf, dans le nord du Yémen. L’accident s’est produit lors d’une intensification des combats dans le gouvernorat entre les combattants houthis et les milices fidèles au régime.

L’accident a été initialement rapporté par les médias pro-Houthi, affirmant qu’il avait été abattu avec un missile sol-air avancé. Des photos prétendument de la fusillade ont ensuite été téléchargées sur les réseaux sociaux. La fusillade a ensuite été confirmée par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, bien que la coalition n’ait indiqué aucune raison pour l’accident.

Une déclaration ultérieure de la coalition a déclaré que l’équipage du Twister avait réussi à s’éjecter de l’avion touché. Cependant, le type de l’équipage reste inconnu. La coalition a accusé les combattants houthis de violer les lois humanitaires internationales en tirant sur l’équipage, et “la vie et le bien-être de l’équipage aérien relèvent de la responsabilité de la milice terroriste Houthi”. Certains médias pro-Houthi ont affirmé que l’équipage avait été capturé.

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Yémen a déclaré que des frappes aériennes dans la région d’al-Hayjah du gouvernorat au second de l’accident ont tué 31 civils de la tribu Bani Nawf et en ont blessé 12 autres. Les circonstances exactes des frappes aériennes restent incertaines. La coalition l’a décrit comme étant peut-être un “dommage collatéral”, tandis que les propagandistes houthis affirment que les frappes étaient une “rétribution” de l’accident. La coalition est entrée en arbitrage avec la tribu à la suite des frappes aériennes, dans laquelle elle présente des excuses officielles et cherche à faire amende honorable.

L’accident fait suite à de plus en plus de preuves d’armes étrangères de plus en plus avancées utilisées par les Houthis. Ces armes, qui comprennent des véhicules aériens sans pilote, des missiles balistiques et des missiles sol-air, auraient été fournies par l’Iran aux côtés de conseillers du CGRI. Alors que les Houthis ont utilisé des armes provenant des shares d’avant-guerre de l’armée yéménite, la contrebande d’armes interdites par la coalition et les États-Unis a donné du crédit à cette croyance.

La coalition a organisé une intervention militaire en 2015, théoriquement pour rétablir le gouvernement du président Abdrabbuh Mansur Hadi, qui a été renversé par les Houthis. La coalition s’est attiré la condamnation internationale du nombre élevé de victimes civiles, ainsi qu’un engagement douteux à mettre définitivement fin au conflit. Cette critique, bien que justifiée, a permis aux actions des Houthis de passer inaperçues et non critiquées en dehors du Yémen, telles que l’extorsion d’ONG internationales et le blocage ou le détournement de l’aide destinée à soulager la scenario humanitaire au Yémen.