Selon un communiqué officiel de l’agence de presse officielle saoudienne, trois soldats ont été exécutés pour haute trahison. Dans un geste inhabituel, les noms des trois soldats ont été révélés : Muhammad bin Ahmed bin Yahya Akam, Shaher bin Isa bin Qasim Haqawi et Hamoud bin Ibrahim bin Ali Hazmi. La décision de le faire peut souligner que les crimes de ces soldats ont été jugés exceptionnellement graves et, selon David Des Roches, du Centre d’études stratégiques du Proche-Orient et de l’Asie du Sud basé à Washington, « dignes d’un châtiment exemplaire ».
Selon le communiqué de presse :
“Le ministère a déclaré que les trois soldats avaient été reconnus coupables de haute trahison à la suite de l’enquête qui a révélé leur collaboration avec l’ennemi dans des complots contre les intérêts militaires, la sécurité et la stabilité du Royaume d’Arabie saoudite, ajoutant que les soldats condamnés avaient été renvoyés devant le tribunal spécialisé. avec toutes les garanties judiciaires indispensables à un procès équitable, à l’état de droit et à la bonne administration de la justice.
Le tribunal disposant de preuves suffisantes de haute trahison et, conformément aux lois applicables, le ministère a déclaré que les trois soldats avaient été condamnés à mort et qu’un décret royal avait été publié confirmant la décision du tribunal.
Rebelles houthis au Yémen (through thedefensepost.com)
Alors que les trois hommes ont été reconnus coupables de collaboration avec l’ennemi, l’identité de “l’ennemi” n’a pas été révélée par le ministère saoudien de la Défense. On sait cependant que les soldats faisaient partie du commandement militaire de la région sud, ce qui laisse supposer qu’ils avaient aidé les Houthis dans leur lutte contre le gouvernement yéménite soutenu par l’Arabie saoudite.
Les combats au Yémen se sont intensifiés récemment avec 53 combattants qui auraient été tués samedi (le jour de l’exécution). Pendant ce temps, le lundi 12 avril, les rebelles houthis auraient attaqué l’Arabie saoudite avec 15 drones et 2 missiles balistiques. Selon les estimations de l’ONU, le conflit a jusqu’à présent coûté la vie à au moins 230 000 personnes.