Le 8 octobre, le service ferroviaire s’est arrêté pendant près de 3 heures dans le nord de l’Allemagne, bloquant des milliers de passagers et perturbant massivement les voyages en practice locaux et longue distance. La police, ainsi que l’entreprise publique Deutsche Bahn, responsable de l’exploitation du réseau ferroviaire, ont estimé que la trigger de la perturbation était un sabotage. L’attaque était probablement bien organisée automobile elle impliquait de couper des câbles à fibre optique à deux endroits distants de 550 kilomètres l’un de l’autre presque au même second. Les dernières déclarations de la police indiquent qu’il n’y a aucun signe d’implication de terroristes ou d’acteurs étatiques, mais les motivations politiques n’ont pas été exclues.
⚠️ Zugfunkstörung : Kein Bahnbetrieb in großen Teilen Norddeutschlands.
Mises à jour folgen.
— Deutsche Bahn Personenverkehr (@DB_Bahn) 8 octobre 2022 La Deutsche Bahn a initialement présenté la perturbation comme résultant d’« interférences radio ».
L’attaque survient à peine deux semaines après le sabotage des pipelines Nord Stream qui a entraîné des dommages importants et des accusations entre les États-Unis, la Russie et l’Europe. Dans cet environnement, il n’est pas étonnant que les dirigeants européens soient de plus en plus préoccupés par le risque pour les infrastructures européennes critiques.
S’adressant aux médias locaux, le général de division Carsten Breuer, chef du Commandement des opérations territoriales de l’Allemagne, a identifié l’infrastructure énergétique allemande comme une cible potentielle et a dit aux citoyens de se préparer aux pannes et aux perturbations :
« Chaque station de transfert, chaque centrale électrique, chaque pipeline peut être attaqué, peut être une cible potentielle. Nous sommes particulièrement préoccupés par les menaces hybrides ici. C’est l’état entre ne plus avoir de paix réelle et il n’y a pas encore de véritable guerre. […] Il ne s’agit pas d’une armée ennemie avec des soldats et des chars qui attaquent notre pays, mais d’ingérences, avec des attaques contre des infrastructures et des cyberattaques, ou, par exemple, des vols de reconnaissance avec des drones au-dessus de casernes militaires.
Quelques jours avant l’attentat du 5 octobre, la présidente de la Fee européenne, Ursula von der Leyen, a appelé au renforcement de la sécurité des infrastructures européennes. Elle a déclaré qu’il était important que l’Europe effectue des checks de résistance de ses systèmes d’infrastructure et que les satellites de surveillance soient mieux utilisés pour éviter que la scenario de Nordstream ne se reproduise.
Ursula von der Leyen (Fee européenne)
Selon von der Leyen :
« Les actes de sabotage contre les pipelines de Nordstream ont montré à quel level notre infrastructure énergétique est vulnérable. Pour la première fois dans l’histoire récente, il est devenu une cible.
La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a quant à elle déclaré que la Fee européenne est consciente des problèmes des infrastructures européennes et que la législation et les directives visant à renforcer la résilience des infrastructures de l’UE sont déjà en préparation. Entre-temps, les États européens ont renforcé les patrouilles militaires en mer du Nord afin de protéger les infrastructures maritimes.