Les États-Unis achèvent leur retrait de la Somalie

Les États-Unis achèvent leur retrait de la Somalie

La date limite de retrait ayant été fixée au 15 janvier par le président Trump, l’armée américaine a confirmé deux jours plus tard que la majeure partie du contingent américain de 700 hommes en Somalie avait maintenant été retirée. Cependant, les troupes ne rentrent pas chez elles. Ils seront plutôt redéployés vers d’autres websites de la région de l’Afrique de l’Est.

Les États-Unis se sont périodiquement engagés avec la Somalie pendant très longtemps ; la bataille de Mogadiscio en 1993 qui a été immortalisée dans le movie “Black Hawk Down” en est l’exemple le plus célèbre. Le sultanat des Geledi, qui sera finalement intégré à la colonie italienne qui deviendra un jour la Somalie, établit des relations diplomatiques avec l’Amérique dès 1777.

L’intervention américaine la plus récente en Somalie a commencé en 2007 avec des frappes aériennes contre des groupes militants liés aux islamistes (principalement Al-Shabaab, une partie d’Al-Qaïda). Au fil du temps, l’intervention américaine s’est élargie pour inclure 700 soldats dont la tâche principale était de former l’armée fédérale somalienne.

Conséquences d’un attentat terroriste en Somalie, août 2020 (Reuters)

Le retrait intervient alors que l’armée américaine fusionne ses commandements Afrique et Europe, toutes les unités affectées à l’Afrique de l’armée américaine devant être affectées à l’USAREUR-AF. Malgré le retrait des troupes, l’US Africa Command maintient qu’il restera engagé en Somalie. À peu près au second où les plans de retrait ont été rendus publics pour la première fois, le ministère de la Défense a publié une déclaration affirmant que :

« Les États-Unis ne se retirent pas ou ne se désengagent pas de l’Afrique. Nous restons engagés envers nos partenaires africains et un soutien sturdy grâce à une approche pangouvernementale.

Bien qu’il s’agisse d’un changement dans la posture des forces, cette motion n’est pas un changement dans la politique américaine. Nous continuerons à dégrader les organisations extrémistes violentes qui pourraient menacer notre patrie tout en veillant à maintenir notre avantage stratégique dans la compétition entre grandes puissances.

Le commandant de l’AFRICOM, le général Townsend, s’adresse aux troupes à bord de l’USS Makin Island, un navire d’assaut amphibie opérant au massive des côtes somaliennes. (DoD)

Le DoD n’a pas limité son « engagement continu » aux seuls mots. Des frappes aériennes ont été menées contre Al-Shabaab les 14 et 18 janvier et le commandant de l’AFRICOM, le général Stephen Townsend, vient tout juste de rencontrer :

“Les principaux cooks militaires des forces armées somaliennes, dont le ministre de la Défense, Hassan Hussein Haji, et le chef des forces de défense somaliennes, le général de brigade Odawa Yusuf Raage, pour discuter de la poursuite de la coopération en matière de sécurité entre les partenaires américains et somaliens ainsi que des efforts conjoints pour contrer le groupe terroriste Al-Shabaab aligné sur Al-Qaïda.

Pendant ce temps, l’avenir de la Somalie reste incertain. L’affect d’Al-Shabaab s’accroît, l’État n’a pas de monopole effectif sur l’utilization de la power et les tentatives d’élections libres et équitables sont continuellement sapées. Selon les mots d’un propriétaire d’hôtel somalien interrogé par la BBC, “C’est (le retrait des troupes) très inquiétant pour nous, nous avons toujours besoin des Américains, en particulier pour la sécurité.” Récemment, un officier de la Central Intelligence Company (CIA) est décédé des suites de blessures reçues lors d’une opération anti-terroriste en Somalie.