Au cours de l’été, le président Trump a annoncé un plan visant à réduire le nombre de troupes américaines en Allemagne, ce qui a suscité des critiques bipartites du Congrès. Aujourd’hui, environ 35 000 Américains sont déployés en Allemagne, mais selon le plan, le nombre de soldats aurait été plafonné à 25 000. Indépendamment de son mérite stratégique, la décision semblait avoir un caractère unilatéral plutôt que d’avoir été prise après une giant session avec l’Allemagne. De plus, en plus de se concentrer sur le non-respect par l’Allemagne de son engagement de 2 % du PIB pour la défense, le président Trump a également fait des remarques indiquant que des questions telles que le commerce étaient également prises en compte dans la décision, ce qui a suscité de nouvelles critiques.
La mesure la plus concrète prise par le Congrès pour arrêter le retrait réside dans la model finale récemment dévoilée de la loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA). Le projet de loi a bénéficié d’un soutien bipartite écrasant, passant la Chambre par un vote de 335 contre 78 et passant par le Sénat avec une marge significative de 84 contre 13. L’une de ses inclinations interdit explicitement que la présence militaire en Allemagne tombe en dessous de 34 500 avant que 120 jours ne se soient écoulés depuis que le secrétaire à la Défense a publié un rapport sur les implications d’un tel retrait de troupes. La loi prévoit des garanties similaires contre un retrait des forces américaines d’Afghanistan et de Corée du Sud – deux autres domaines clés dont l’administration Trump avait envisagé les retraits.
Le président a menacé d’opposer son veto à la NDAA et son passage par le pouvoir législatif rend désormais cette confrontation de plus en plus possible. Plus récemment, la raison invoquée pour un veto potentiel était son omission d’inclure une abrogation de l’article 230, qui stipule que :
“Aucun fournisseur ou utilisateur d’un service informatique interactif ne doit être considéré comme l’éditeur ou le locuteur d’informations fournies par un autre fournisseur de contenu d’informations.”
Le président Carter rencontre le dictateur sud-coréen, le président Park (gouvernement américain)
L’épisode rappelle peut-être les tentatives bruyantes du président Jimmy Carter de retirer ses troupes de la Corée du Sud alors autoritaire pour des raisons morales. L’opposition initiale au sein de la bureaucratie de la défense nationale s’est rapidement traduite par une opposition législative avec la loi de 1978 sur l’autorisation des relations étrangères déclarant que :
« (1) La politique des États-Unis à l’égard de la Corée devrait continuer à être arrêtée par décision conjointe du président et du Congrès ; (2) toute mise en œuvre de la politique du président de retrait progressif des troupes de Corée doit être appropriate avec les intérêts de sécurité de la Corée du Sud et les intérêts des États-Unis en Asie […]”
Carter a fini par quitter ses fonctions avec plus de troupes en Corée que lors de son investiture. Lui et Trump auraient-ils pu mieux réussir à réduire leur présence à l’étranger s’ils avaient été plus subtils dans leurs approches et capables de présenter leurs plans en termes de défense plutôt que de commerce ou de droits de l’homme ? Il reste à voir si l’un des derniers actes du président Trump au pouvoir sera d’opposer son veto à la NDAA.