Le ministère belge de la Défense a annoncé aujourd’hui qu’il envisageait de réduire les opérations aériennes des hélicoptères de transport de troupes tactiques NH90 (TTH) utilisés par la composante aérienne belge.
Dans le communiqué de presse annonçant la proposition de réduction des opérations de vol du NH90 TTH, le ministère de la Défense a déclaré que la décision de réduire les opérations avait été prise en raison du faible taux de préparation causé par le déclin du soutien industriel, l’augmentation des coûts de upkeep et de mise à niveau ainsi que les insuffisances de main-d’œuvre. En conséquence, le ministère de la Défense a décidé de concentrer ses moyens sur la flotte d’hélicoptères frégates NH90 de l’OTAN (NFH) de la Composante aérienne belge et cherchera des moyens d’éviter un déficit capacitaire.
Un NH90 TTH belge lors d’un exercice militaire (Picture : Ministère belge de la Défense)
La composante aérienne belge exploite actuellement quatre NH90 TTH, les derniers NH90 TTH ayant été livrés en novembre 2014. Les quatre NH90 TTH sont exploités par le 18e escadron de la composante aérienne belge, basé à la base aérienne de Beauvechain.
Le 40e Escadron Heli de la composante aérienne belge exploite également quatre NH90 NFH, les pilotant à l’appui des opérations de la composante navale belge. Contrairement aux TTH uniques, la variante NFH exploitée est identique aux NH90 NFH exploités par la Marine royale néerlandaise, avec une coopération étendue entre les deux opérateurs, y compris le partage de pièces de rechange pour leurs NFH.
Un NH90 NFH belge (Picture : Ministère belge de la Défense)
La petite flotte de NH90 exploitée par la composante aérienne belge a entraîné un parc d’hélicoptères plus petit sur lequel les coûts de upkeep peuvent être amortis, entraînant un coût par heure de vol jusqu’à 10 à 15 000 € par heure de plus que le CPFH des F-16 belges. Bien qu’atténué dans le cas du NFH grâce à la coopération avec la Marine royale néerlandaise, il met en évidence remark la myriade de variantes nationales (26 variantes distinctes et plus) de ce qui était censé être un hélicoptère utilitaire paneuropéen a plutôt entravé l’interopérabilité, avec les intérêts industriels nationaux triomphant de la volonté de réduire les coûts grâce à une logistique simplifiée. Alors que le fabricant, NHIndustries, a depuis proposé un nouveau NH90 de base qui offre prétendument une intégration plus transparente des systèmes de mission sélectionnés, cette possibility est arrivée trop tard pour la composante aérienne belge.
Un drone belge B-Hunter (Picture : Ministère belge de la Défense)
Parallèlement à la proposition de réduire les opérations de vol du NH90 TTH, le ministère de la Défense a également annoncé son intention d’avancer de quatre mois le retrait des drones IAI B-Hunter de la composante aérienne, en raison de leur obsolescence et de leur faible taux de préparation. Le personnel libéré par le départ à la retraite des B-Hunters sera réaffecté à la formation en vue de l’arrivée des MQ-9B SkyGuardians en 2023 ou à d’autres affectations.
Les deux propositions sont actuellement en attente d’approbation finale par le chef de la défense belge et le ministre de la défense.